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L'heure du Tee
10 septembre 2012

10/09 "Poulter, the wild child"

Poult2

PORTRAIT

Il est l'un des deux choix du capitaine Olazabal pour la prochaine Ryder Cup. Petit portrait d'un golfeur pas comme les autres... 

Ian Poulter, c'est avant tout une gueule, un style. Affublé de ses pantalons Union Jack, à carreaux bleu nuit ou fushia, le golfeur anglais a tout de suite trouvé la recette pour se démarquer de ses collègues du Tour.  Ajoutez à cela, des coupes de cheveux dans le plus pur style Pistols et une langue toujours bien pendue, et vous avez en face de vous le very bad boy de sa Majesté.

Professionnel depuis 1995, Poulter a tout d'abord ciré les bancs du Challenge Tour avant son passage vers le grand circuit. Son jeu ne figure pas parmi les plus spectaculaires, et pourtant il s'est rapidement fait un nom parmi l'élite. Ses premières victoires arrivèrent très tôt et l'anglais mis tout de suite en avant son goût prononcé pour la mode. Un vent de fraîcheur venait de briser les longs silences du ballet posé des gentlemen golfeurs. Poulter, friand de rock punky et de grosses cylindrées cabrées, a véritablement été un acteur important dans le passage du golf dans l'ère moderne. Fini, les polos en copier coller, terminé les pantalons en banquier de sapin, exit les chaussures en nuit et jour. Il a cassé les codes vestimentaires de l'un des plus ancien jeu du monde. Si le golfeur britannique a pu oser tout ça, il le doit surtout par son talent club en main. Ian Poulter, c'est avant tout un très grand manieur de balle et un mental taillé dans la roche des quartiers de Hitchin, petite bourgade de l'Est de l'Angleterre. Aujourd'hui le golfeur anglais a créé avec succès sa propore ligne de vêtements de golf qui équipe déjà pas mal de jeunes talents d'Outre Manche.

Poulter n'a peur de rien ni de personne. Sa force mentale force le respect. Car si dans la durée d'un tournoi, il peine parfois à enchaîner quatre tours réguliers, la faute à un putting souvent friable, l'anglais est sans doute l'un des joueurs les plus durs à affronter en Match Play. Formule de jeu qui lui convient à merveille, où son agressivité souvent à la limite du fair play fait ressembler ses adversaires à des petits garçons apeurés face au grand méchant loup. Poulter, invité par le capitaine Olazabal, participera cet automne à sa quatrième Ryder Cup, fort d'une flopée de points gagnés pour le vieux continent. Champion du Monde de la discipline, Poulter est prêt au combat et ses bonnes performances lors des derniers Play Off du PGA Tour, feront lui de lui, certainement, un élément incontournable de la bande à Ola'.

Poult', vous l'avez compris, plaît beaucoup à L'heure du Tee. Il contribue à faire du golf un sport toujours plus tourné vers le show, bravant les austérités blafardes des anciens empaillés dans leur tour d'ivoire de St Andrews ou d'Augusta. Ses coups de gueules, ses coups de clubs, sont un vrai régal dans le paysage du golf professionnel. Non pas que les gendres idéaux que peuvent être les Mickelson, Donald, Scott ou encore Westwood soient ennuyeux à regarder mais Poulter a au moins le mérite de bousculer un peu l'ordre si paisiblement établi. Il a aussi entraîné avec lui une nouvelle bande de color people, Rickie Fowler en tête. Pour tout ceci, thanks Mr Poulter.

 

"Ne t'occupes pas d'être moderne. C'est l'unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras pas éviter d'être." Salvador Dali

Poult3

 

Matteo

 

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