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L'heure du Tee

1 octobre 2014

01/10 "Le malaise américain"

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LE MALAISE AMERICAIN

Ils sont venus, ils ont vu, ils ont (encore) perdu. Cet adage semble se répéter sans cesse quand l'équipe américaine repart bredouille dans sa quête de la Ryder Cup de la vieille Europe ; incapable de rivaliser d'audace et de puissance face à la formidable armada collective européenne tellement soudée derrière leurs capitaines respectifs. Vingt et un ans que ça dure et aux vues des résultats de l'édition 2014, on ne voit pas comment il pourrait en être autrement. Pis, c'est la huitième victoire de l'Europe sur les dix dernières confrontations. Au delà de la défaite, qui était à prévoir tant la bande à Cap'tain Mc Ginley avait les faveurs des pronostics, c'est la manière et ce sentiment de malaise qu'à laissé transparaître le Team USA durant tout le séjour à Gleneagles qui font mauvais genres. Bien sûr le Tigre n'était pas du voyage, tout comme Dufner ou encore D. Johnson mais ceci ne peut expliquer cette véritable débâcle tant au niveau sportif qu'en terme de gestion d'équipe. Rien n'a semblé aller dans le bon sens pour les hommes d'un Tom Watson passé en l'espace de trois jours de Chevalier en Jedi porteur d'espoirs à Dark Vador, oiseau de malheurs et de tous les maux du golf américain.         

Un capitanat d'un autre temps ?

Comment tenter d'expliquer cette déroute ? Tout d'abord par les joueurs. Aucun des supposés leaders historiques n'a semblé assumer son rôle : Mickelson s'est fait plumé plutôt que plumeur, Furyk a sombré de putts en putts tout au long du week end, Bubba Watson a une nouvelle fois démontré toute son incapacité à évoluer en dehors de son pays où le soleil est brûlant et les fairways accueillants. Quant au talentueux Fowler, il s'est de nouveau fait bouffé par l'évènement malgré son effort capillaire made in USA. Seuls les rookies Reed et, à un degré moindre, Spieth ont été véritablement habités par l'esprit Ryder Cup. Les autres ? Insignifiants et peu concernés. Jamais le team USA n'avait été aussi peu soudé. La faute à qui ? Malgré son palmarès à toute épreuve, son flegme légendaire et sa classe qu'on ne présente plus, Tom Watson a totalement raté son capitanat et ce dès sa nomination l'année dernière où il n'a jamais réussi à rassembler ses joueurs derrière lui et à son projet qui est resté plus qu'approximatif et ce, jusqu'à la fin. Ses choix pour les "picks" n'ont pas fini de faire couler beaucoup d'encre chez nos confrères américains : on a appris récemment que le jour de l'annonce des trois choix du capitaine, Webb Simpson a téléphoné à Watson pour le supplier de le prendre, un choix qui n'était pas de toutes vraisemblances celui du capitaine. Comment les américains ont-ils pu se passer de Bill Horschel, vainqueur implacable de la Fedex Cup et qui aurait pu être une locomotive pour tout le groupe ? Pourquoi laisser au repos le samedi "Lefty", unique joueur présent en Écosse qui par sa présence peut exercer une pression non négligeable sur son adversaire direct ? Ceci est et restera un mystère dont seul Tom Watson connait la réponse. D'ailleurs, la conférence de presse explosive de dimanche est en passe de devenir une affaire d'état aux USA : Watson esseulé au milieu de ses joueurs putschistes avec un Phil Mickelson tirant la fronde en bout de table comme pour mieux se désolidariser de son capitaine. Édifiant !

Alors que dans le camp adverse la photo de famille européenne faisait plaisir à voir, celle des américains transpirait la colère et l'abattement; photo où même l'éternel sourire de Kuchar avait laissé place à un regard perdu et déjà tourné de l'autre côté de l'Atlantique. Un cliché où la comparaison entre les deux staffs techniques était si criante de vérité : l'Europe avec un capitaine fort et entouré par des adjoints connus et reconnus de tous (Olazabal, Jimenez et Harrigton) et les États Unis où mis à part Steve Stricker, les adjoints Ray Floyd et Andy North semblaient sortir de la naphtaline et qui ont traversé cette Ryder Cup tels des fantômes, totalement absents et dépassés par les aspirations des joueurs US qui n'ont jamais trouvé en eux des hommes capables de les transcender et de leur montrer la voie à suivre. Un écart de génération aussi étonnant que stupéfiant façonné par un capitaine que l'on disait parfait.

Des États désunis

Ils sont descendus de l'avion tels des GI débarquant en Irak, sûrs de leurs forces tout en démesure. A peine le pied posé sur le sol britannique, les américains n'ont jamais existé en tant qu'équipe et n'ont cessé de souffrir de la comparaison vis à vis d'un groupe européen qui va bien au delà d'une simple équipe de joueurs venant des quatre coins du continent. Plus qu'un collectif de douze joueurs, c'est l'Europe toute entière qu'ont dû affronter les golfeurs américains, ressemblants plus à des mercenaires aux mines patibulaires qu'à une équipe unie prête à tout pour défendre ses couleurs. Des couleurs maltraitées par d'énièmes tenues indigestes comme le montre ce pull du plus mauvais effet floqué du drapeau national façon triple cheese que portait la Team US au deuxième jour de compétition. Hormis la doublette Spieth-Reed qui tenait la route malgré son jeune âge, aucune paire ne paraissait construite et évidente. On aurait dit que personne n'était à l'aise avec personne comme en témoigne l'attitude de ce cher Bubba peu enclin à partager son temps de jeu avec ses coéquipiers, seul avec son caddie à faire le pitre à chaque départ du 1 et qui ne sera jamais aller au delà du green du 16 durant les trois jours. Pathétique. Que dire également du manque de caractère de ces joueurs peu habitués aux joutes fraîches et ventées que propose chaque Ryder disputée en Europe. Voilà où sans doute le bas blesse le plus : ce fameux PGA Tour si puissant mais si imbu de lui même, de ses parcours uniformisés au possible, de ses conditions de jeu parfaites tout au long de l'année mais, surtout, où règne l'individualisme à outrance (parlez en à Nicolas Colsaerts) qui ne favorise en aucun cas une éventuelle cohésion de groupe si nécessaire à la fondation d'un projet autour de la Ryder Cup. Cette cohésion que l'on retrouve à chaque édition chez l'équipe européenne.

Les Etats Unis ont maintenant deux ans pour rectifier le tir et pour tirer les conséquences de ce nouvel échec. Deux ans pour bâtir un groupe fort autour d'un capitaine qui saura fédérer, qui saura être à l'écoute de ses joueurs sans jamais oublier qu'une Ryder se gagne en ne laissant personne sur le bord de lu fairway. Paul Mc Ginley a su s'entourer de champions qui avancent les uns pour les autres, solides et capables de déjouer les pièges des parcours du monde entier. Chose que les joueurs américains sont pour le moment incapables de faire, ce qui représente un réel désavantage face à l'arsenal ultra complet des européens. Deux ans pour espérer... Il paraîtrait que Paul Azinger serait à l'heure actuelle le golfeur le plus recherché des États Unis... ;-)

 

Matteo Clavel

 

      

 

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12 août 2014

12/08 "Dubuisson, l'apprenti Jedi"

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DUBUISSON, L'APPRENTI JEDI

En moins d'un an Victor Dubuisson, 24 ans, est devenu le meilleur golfeur français et s'est fait une belle place parmi les stars de la grande planète golf. Depuis son titre en Turquie fin 2013 au nez et à la barbe des Stenson, Poulter et du Tigre pas encore boiteux, le petit frenchy n'a cessé de prendre de l'assurance et de la régularité, celle qui fait tant défaut chez les golfeurs tricolores plus habitués aux "one shot" et à disparaître ensuite dans un doux ronronnement cherchant désespérement leurs glorieuses sensations passées. Des pieds dans l'eau de Vande Velde à la deuxième place de Greg Havret à Pebble Beach, les exemples sont trop nombreux pour tous les jeter ici. Seul Thomas Levet a su s extraire un peu de la longue échappée Poulidorèsque avec une victoire en Ryder Cup, une belle carrière, bien que trop tardive pour espérer allumer les feux des projecteurs sur lui. "Dubush", "Cactus Man", avec sa 7ème place lors su dernier Majeur de la saison, semble enfin être l'élu que toute la France attendait. Et pourtant...

Nos héros se nomment Zidane, Anquetil, Parker, Riner, Noah pour ne citer qu'eux ; ils reflètent ce que représente le sport dans l'esprit français, des sports populaires connus et reconnus de tous à travers les livres d'Histoire et les grandes heures du petit écran ; et force est de constater que le golf n'a jamais eu grande considération aux yeux des amoureux du sport dans un pays qui ne se lassent de s'ennivrer devant les exploits des manieurs de toutes les tailles et formes de ballons ou de la célèbre balle jaune... Roland Garros survolant le Stade de France... La France aime chérir ses traditions, ses principes et se garde bien de scruter autour, ailleurs pour voir ce qui s'y passe. Car le golf est un sport universel, l'un des plus anciens et les plus pratiqués. Allez faire un tour dans la campagne irlandaise et vous trouverez des enfants enfilant les drives au dessus des barrières de bois, aux Etats Unis le golf est traité d'égal à égal avec les géants que sont la NBA ou la NFL. Chez nous, le golf est uniquement réservé à l'élite point barre ! Un sport qu'il est bon de taire la pratique en dehors des circuits hauts placés face au petit peuple toujours prêt à jeter sa médisance, sans jamais faiblir ni réfléchir. Mais ne dévions pas de notre sujet bien que ces dernières lignes traduisent du manque flagrant de notoriété de Victor, le Conquistador.

En plus d'être golfeur, Dubuisson devient la cible d'une certaine presse qui ne comprend pas le côté sombre du Chevalier Jedi du jeune champion cannois. Oui il est effacé, peu à l'aise avec les médias. Non il ne sourit pas beaucoup et n'a pas un petit crocodile accroché au dessus du coeur. Il semblerait qu'au pays des petites boites, Victor Dubuisson n'ait sa place dans aucunes d'entre elles et voilà pourquoi on peut entendre ici et là, dans les entrailles de nombreux 19èmes trous, que Dubuisson a pris la grosse tête, qu'il transpire l'arrogance et la suffisance ; n'en jetez plus la coupe est pleine ! Et encore, il n'a pas encore remporté de Majeur. Sa folle ascension ne fait que commencer et il ne fait plus aucun doute que Dubuisson a toutes les cartes en main pour soulever les montagnes et inscrire son nom aux palmarès des plus prestigieux tournois. Alors peut être laissera t-il aux marchands d'images le soin de le faire rentrer dans une petite boite mais ce serait tellement dommage pour la valorisation du golf en terres de coq. "Dubush" n'est sûrement pas le gendre idéal mais terriblement charismatique qu'il peut à lui seul permettre au golf d'avoir enfin la place qu'il mérite au sein du paysage sportif français.

Victor Dubuisson, un nom bien plus célèbre en dehors des frontières. A nous de nous laisser du temps pour l'apprivoiser, à nous de lui donner un surnom ;-)

Matteo

6 mai 2013

L'HEURE DU TEE, NOUVEAU FORMAT C'EST POUR

L'HEURE DU TEE, NOUVEAU FORMAT C'EST POUR BIENTOT.

A TRES VITE !

 

Matteo

16 janvier 2013

16/01 "2013, l'année des loups"

 

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Le duel

Rory vs Tiger. Voilà ce qui pourrait être le tube de l’année. C’est en tout cas ce qu’espèrent tous les amoureux du golfs du monde entier. La référence contre la relève. Vous en avez rêvé ? Nike l’a fait ! En cette période de mercato hivernal, pour 250 millions de dollars sur une durée de dix ans, le prodige irlandais et accessoirement numéro un mondial a donc rejoint les rangs des prestigieux ambassadeurs de la marque à la virgule si coutumière du fait. C’est devenu une habitude, Nike a toujours été désireuse de rassembler sous ses couleurs, les plus grands champions de chaque discipline. En tennis, tout le monde se souvient des duels légendaires entre Sampras et Agassi, et plus récemment entre Federer et Nadal. Le tout magnifié par des spots publicitaires à consommer sans modération. Le duel, voilà le symbole de Nike. Et quoi de plus appétissant que d’opposer sous la même bannière, deux énormes cracks que sont Woods et Mc Ilroy. Ils ont tout : des « gueules » de stars, des jeux hyper spectaculaires, ils sont tous deux natifs de grandes nations golfiques où les audiences télé sont monstres. Bref, les patrons de l’Oregon peuvent se frotter les mains après avoir fait chauffer le chéquier.

Nul doute, que le golf en ressortira grandi. Rarement un début d’une saison n’a été aussi excitant. Tous les ingrédients sont réunis pour que les sommets du jeu soient atteints. Si Woods n’est qu'à quatre marches du mythique record de Nicklaus (14 Majeurs pour le Tigre contre 18 pour l’Ours doré), jamais elles n’ont semblé aussi dures à franchir tant la concurrence, menée d’un swing de fer par Mc Ilroy, est féroce.

Tiger, ultime rempart aux jeunes loups ?

2013 où l’année de la dernière chance pour de nombreux joueurs : Westwood tentera une nouvelle fois de briller un dimanche en Grand Chelem, Donald devra montrer les crocs s’il veut soulever le Graal. Et Mickelson ? Aura t-il résolu ses soucis au putting qui lui firent dégringoler au classement mondial ? Scott saura t-il oublier ses bogeys anglais de l’été dernier ?Pour les Stricker, Kuchar, Furyk et autres Mc Dowell ou Garcia, cette saison aussi semble cruciale.Car les loups sont de sortis. Côté US : Bubba, Simpson, Dufner, Bradley et Fowler ont la tête de l’emploi en Majeurs. Chez les Européens : Rose, Colsaert, Poulter seront à surveiller de près. Mais il faudra sûrement plus regarder de l’autre côté du globe chez les Sud Af et australiens : Oosthuizen, Chwartzel, Grace ou encore Day ne seront pas loins non plus. L'effervescence qui règne à la veille du coup d’envoi « officieux » de la saison à Abu Dhabi le prouve : 2013 va être magique !

Et les français ?

Après une saison 2012 ratée, ne nous le cachons pas ; nos représentants tricolores nous doivent une sérieuse revanche. Souvent placés dans le ventre mou des leaderboards, jamais dans la gagne lors des grands rendez vous, les français devront cette fois s’imposer et surtout en imposer. Trop souvent, ils semblent comme perdus au mileu de la meute, pretextant des douleurs musculaires, des changements de swings, des errements mentaux, des pannes de confiance ; se contentant de déclarer « Je suis satisfait, j’ai passé le cut et je me suis prouvé à moi même que je peux scorer bas ». Scorer bas c’est bien mais si le lendemain vous sortez un 76, ça e sert à rien.

C’est l’heure pour les jeunes de prendre enfin le pouvoir. Après des débuts prometteurs sur le circuit, Wattel et Dubuisson doivent prendre les rennes du golf made in France et s’installer durablement parmi le gratin mondial, avec en point de mire la Ryder Cup 2018 sur l’Albatros. Ne plus cogiter, il faut y aller et gagner !

Rory et Tiger n’ont pas ce genre de souci. Qui gagnera le plus ? Le golf, lui, a déjà gagné. Et pourvu que ça dure...

 

Matteo

 

16 janvier 2013

Présentation

 

Amis golfeurs, amis blogueurs,

 

Bonjour à tous. Bienvenue sur le blog de L'heure du Tee.

J'essaierai ici de vous faire vivre le monde de la petite balle blanche autrement avec mes coups de coeur ou mes coups de gueule sur cette belle et imposante institution que peut être le golf.

Je vous invite aussi à réagir sur vos propres expériences de jeu ou sur l'actualité des champions à travers le monde. Envoyez moi vos récits, vos photos pour qu'ensemble nous puissions partager notre passion au jour le jour.

Retrouvez aussi L'heure du Tee sur Facebook et sur Twitter (@heuredutee).

 

Je vous souhaite une bonne lecture et j'espère à très bientôt !

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Matteo  

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27 novembre 2012

27/11 "Un jour au PIC..."

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HISTOIRE D'UN PARCOURS...

Un jour au PIC* c'est avant tout un privilège (invité à découvrir ce club par un ami pro), une certaine idée du luxe, sentiment qui se vérifie dès l'arrivée au parking où la carrosserie cabossée de ma Twingo cottoie les vaillantes teintures italiennes et allemandes ; des bolides inspirant la puissance de la réussite capitaliste, un brin orgueilleuse mais après tout, s'il faut en passer par là pour découvrir la beauté d'un parcours dessiné par Monsieur Nicklaus alors je m'efforcerai de bomber le torse et de me mêler à cette haute société où je me reconnais pas. Au PIC, tout est imposant : des baies vitrées du clubhouse surplombant le départ du 1 jusqu'à cette nature généreuse, magistrale et souvent oppressante. Bienvenue et profitez du voyage.

Le PIC, c'est bien plus qu'un club, c'est une institution où il n'y a pas de place au hasard. La carte postale est connue mais fonctionne à merveille, elle se suffit à elle même tant le prestige du parcours n'est plus à démontrer. Puis il y a les Membres, acteurs principaux d'un feuilleton quotidien que rien ni personne ne peut distraire. Leurs âmes polies (suffisantes ?) et lisses (trop ?) ne prennent plus le temps de regarder autour d'eux, on dirait qu'ls sont fondus dans le paysage, comme enracinés dans leurs certitudes sociales. Mais ce n'est pas à moi d'en juger, certainement pas à moi. Le PIC c'est leur club un point c'est tout ! C'est surtout trop ! Oui, car faire partie du cerlce fermé des habitués ça a un prix que seuls certains d'entre nous sont en mesure de souscrire. Rassurez vous, la liste d'attente est longue pour pouvoir prétendre à avoir son nom sur les casiers du caddie master. Et j'ai même entendu dire que le droit d'entrée allait augmenter... Ouf ! Tant mieux ;-)

Et le parcours ? Oui le parcours, il faudrait peut être en parler de ce parcours. Que dire de plus qu'on ne sache déjà ? Il est d'une beauté rare ; savant mélange entre le périple pépère et la recherche assoiffée du birdie parfait. La qualité à guérir les herbes folles font du PIC l'un des joyaux du golf français. Thanks Jack ! On ne s'ennuie pas une seconde, tout n'est qu'enchantement et l'on avale les mètres à une vitesse virtigineuse. Les trous se suivent et jamais ne se ressemblent, on grimpe et on descend, toujours avec ravissement. Bien que ma carte de score n'a fait que grimper en ce matin d'automne... On se met à s'imaginer en Rory Mc Ilroy (pardonne nous Tiger mais je crois bien que le p'tit bouclé est en train de prendre ta place comme référence) balancant nos drives à travers la bise environnante. Mmm délicieux. A peine le temps de planter un par rageur que le 18 arrive. Un long tobogan accueillant si l'on a gardé assez de force pour activer une dernière fois la geule de notre bulldog.

Le PIC comme un mirroir de notre société. le PIC, petit paradis réservé aux pensionnaires des hautes sphères bien pensantes. A la télé, il faut sortir le porte monnaie si l'on veut participer à la fête cablée des joies sportives. Il en est de même pour avoir le droit de fouler ces géants que sont le PIC, St Nom, Fontainebleau, Chantilly, St Germain ou encore la Boulie pour ne citer que ceux de la région parisienne... Faire partie du club, un rêve qui n'est pas à la portée de tous. Moi je m'en fous, ma Twingo est bien plus confortable que ces grosses charrues. La route est encore longue jusqu'au périph...

 

*Paris International Club, Baillet en France (95)

 

Matteo

 

16 septembre 2012

16/09 "L'Albatros : Courage ! Fuyons !"

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HISTOIRE D'UN PARCOURS...

Il vous en coûtera sûrement un sac de balles et quelques sueurs froides, dignes d'un labyrinthe Lynchéen. Ses formes toutes en rondeurs accueillantes, ses plages de sable fin, ses prairies vertes et racées, vous enchantent de prime abord. Mais ne vous fiez pas aux chants de ses sirènes, elles vous seront fatales si vos armes ne sont pas assez tranchantes. L'Albatros n'est pas un doux agneau, bien au contraire.

De parts en parts, il est à part et ses pars ne sont pas partisans des douces parties musicales. Corrigez dès maintenant vos petits hics en tocs, il n'est pas du genre à vous laisser tranquilles. De 7 à 77 ans, que vous soyez de bois ou d'acier, il trouvera toujours à savourer vos moindres absences d'un coup de grille acérée. Ses couloirs sont exigus, à vous d'endosser votre costume de sniper à coups de lancers francs qui vous maintiendra en vie, le temps de souffler jusqu'au trou suivant. Mesdames et messieurs veuillez présenter vos billets s'il vous plaît !

Bienvenue au Golf National. Tous ceux qui l'ont affronté au moins une fois vous diront la même chose : ce parcours est franc, piègeux et terriblement golfique. Il ravit depuis des lustres les plus grands champions, les techniciens sophistiqués, les acharnés de la distance, les caresseurs de balles. Tous savent qu'ils ne devront pas faillir car pour apprivoiser l'oiseau il ne faut pas une seule minute de relâchement. Et que dire des joueurs du dimanche ? Ceux qui ne sortent leurs clubs que le temps d'un dix huit trous trimestriel, ceux qui n'ont pas la chance de connaître les bonheurs des pars faciles, ceux qui ont débuté trop tard ou ceux qui ont débuté trop tôt. Tous ceux là se doivent de savoir qu'ils ne sortiront pas indemnes de ce rendez vous qui se transforme au fur et à mesure que la partie avance, en un long et douloureux cauchemar. Délicieux ! Le golf aime martyriser ses adeptes jusqu'au bout de leur supplice qu'ils sont en train de subir pendant quatre heures. Vraiment délicieux...

A vous qui n'ont pas encore été présenté, surtout courez y ! Foncez ! Vous ne le regretterez pas. Le Golf National ne bénéficie pas du plus décor le plus sexy mais il sera certainement le plus beau miroir de votre jeu. Le jouer vous mettra face à vos propres faiblesses, qu'elles soient techniques bien sûr mais aussi mentales. L'Albatros accueillera la première Ryder Cup européenne continentale. Allez y et vous saurez pourquoi.

Courage ! Fuyons !

Golf National, Guyancourt (78)

Matteo

 

 

 

10 septembre 2012

10/09 "Poulter, the wild child"

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PORTRAIT

Il est l'un des deux choix du capitaine Olazabal pour la prochaine Ryder Cup. Petit portrait d'un golfeur pas comme les autres... 

Ian Poulter, c'est avant tout une gueule, un style. Affublé de ses pantalons Union Jack, à carreaux bleu nuit ou fushia, le golfeur anglais a tout de suite trouvé la recette pour se démarquer de ses collègues du Tour.  Ajoutez à cela, des coupes de cheveux dans le plus pur style Pistols et une langue toujours bien pendue, et vous avez en face de vous le very bad boy de sa Majesté.

Professionnel depuis 1995, Poulter a tout d'abord ciré les bancs du Challenge Tour avant son passage vers le grand circuit. Son jeu ne figure pas parmi les plus spectaculaires, et pourtant il s'est rapidement fait un nom parmi l'élite. Ses premières victoires arrivèrent très tôt et l'anglais mis tout de suite en avant son goût prononcé pour la mode. Un vent de fraîcheur venait de briser les longs silences du ballet posé des gentlemen golfeurs. Poulter, friand de rock punky et de grosses cylindrées cabrées, a véritablement été un acteur important dans le passage du golf dans l'ère moderne. Fini, les polos en copier coller, terminé les pantalons en banquier de sapin, exit les chaussures en nuit et jour. Il a cassé les codes vestimentaires de l'un des plus ancien jeu du monde. Si le golfeur britannique a pu oser tout ça, il le doit surtout par son talent club en main. Ian Poulter, c'est avant tout un très grand manieur de balle et un mental taillé dans la roche des quartiers de Hitchin, petite bourgade de l'Est de l'Angleterre. Aujourd'hui le golfeur anglais a créé avec succès sa propore ligne de vêtements de golf qui équipe déjà pas mal de jeunes talents d'Outre Manche.

Poulter n'a peur de rien ni de personne. Sa force mentale force le respect. Car si dans la durée d'un tournoi, il peine parfois à enchaîner quatre tours réguliers, la faute à un putting souvent friable, l'anglais est sans doute l'un des joueurs les plus durs à affronter en Match Play. Formule de jeu qui lui convient à merveille, où son agressivité souvent à la limite du fair play fait ressembler ses adversaires à des petits garçons apeurés face au grand méchant loup. Poulter, invité par le capitaine Olazabal, participera cet automne à sa quatrième Ryder Cup, fort d'une flopée de points gagnés pour le vieux continent. Champion du Monde de la discipline, Poulter est prêt au combat et ses bonnes performances lors des derniers Play Off du PGA Tour, feront lui de lui, certainement, un élément incontournable de la bande à Ola'.

Poult', vous l'avez compris, plaît beaucoup à L'heure du Tee. Il contribue à faire du golf un sport toujours plus tourné vers le show, bravant les austérités blafardes des anciens empaillés dans leur tour d'ivoire de St Andrews ou d'Augusta. Ses coups de gueules, ses coups de clubs, sont un vrai régal dans le paysage du golf professionnel. Non pas que les gendres idéaux que peuvent être les Mickelson, Donald, Scott ou encore Westwood soient ennuyeux à regarder mais Poulter a au moins le mérite de bousculer un peu l'ordre si paisiblement établi. Il a aussi entraîné avec lui une nouvelle bande de color people, Rickie Fowler en tête. Pour tout ceci, thanks Mr Poulter.

 

"Ne t'occupes pas d'être moderne. C'est l'unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras pas éviter d'être." Salvador Dali

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Matteo

 

15 juin 2012

14/06 "Entretien avec Christian Ledan" 2ème partie

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2ème partie

 

QUEL EST VOTRE PLUS BEAU SOUVENIR EN TANT QUE JOURNALISTE ?

Je me souviens d’une semaine passée à l’Ile Maurice en compagnie de Christian Ceaver. Pendant tout le séjour il m’a enseigné l’art du putting. J’ai bu ses paroles et j’ai vraiment pris conscience de l’approche spirituelle que constitue le putting. Christian est un maitre dans ce domaine et ce moment restera longtemps gravé dans ma mémoire. C’est grâce à ces instants que je nourris mes commentaires. Et j'espère que cela se resent à l'antenne.

ET COMMENT SE PORTE CE SECTEUR DU JEU ?

Eh bien, ce n’est pas pour me vanter mais en effet je suis devenu assez costaud dans ce domaine. Je prends rarement 3 putts sur un parcours. J’ai eu chance de pouvoir jouer sur le parcours d’Augusta en 2009 et je n’ai pris que trois putts sur deux trous seulement. Pour finir  à +14.

PARLONS MAINTENANT DE NOS REPRESENTANTS TRICOLORES. QUE LEUR MANQUE T-IL POUR QU’ILS DEVIENNENT DES CADORS DU CIRCUIT ?

Il n’y a pas de miracles, force est de constater qu’en France, nous n’avons pas des Mc Ilroy, des Kaymer ou des Manassero. Il nous manque un jeune joueur capable de s’imposer sur tous les circuits mondiaux. Pourtant la FFG fait les efforts qu’il faut dans le secteur de la détection et du Haut Niveau. Nous avons cette saison quinze français qui jouent sur l’European Tour mais ils n’ont pas démontré qu'ils pouvaient être toute l'année parmi les 50 meilleurs mondiaux.

OU EST LE PROBLEME ?

Je pense qu’en France, nous avons un souci d’ordre mental. Il ce « mal » qui est présent dans tous les sports. Les français ont un côté timoré, un côté « freiné » qui se resent dans leurs performances et notamment dans les grands rendez vous. A la différence des joueurs britanniques, américains ou espagnols qui de part leurs rapports historiques avec le sport et leur goût de la victoire , s’alignent pour gagner à chaque compétition. Chose que les français ont du mal à faire. Et puis en France il y a ce rapport compliqué entre la réussite et la public. C’est mal vu de gagner de l’argent, c’est mal vu d’afficher ses ambitions. Cela renforce côté « freiné » présent assez largement chez les sportifs français et particulièrement au golf.

QUI PEUT DEVENIR CE CRACK ?

Victor Dubuisson et Romain Wattel constituent clairement l’avenir proche du golf en France. Mais d’autres ne doivent pas être oublié : Greg Bourdy, Raph Jacquelin, Greg Havret ont tous le potentiel pour faire encore de belles choses. Comme dernièrement Julien Quesne qui était encore il y a quelques saisons sur le circuit Allianz. Et puis Thomas Levet a prouvé que l’on pouvait être quarantenaire et remporter l’Open de France !

 COMMENT AVEZ-VOUS VECU L’OBTENTION DE LA RYDER CUP EN FRANCE ? 

Inimaginable ! C’est la victoire de la détermination. Un lobbing de tous les instants avec un travail fantastique de la part de tous les membres du comité d’organisation dont fait partie notamment Jean Vande Velde.

Une victoire également de l’humilité. On a beaucoup appris de la défaite de l’obtention des JO 2012 en France qui a marqué les esprits malgré un dossier convaincant. Et puis le fait de choisir l’Albatros a aussi joué. C’est parcours qui est vraiment aimé des champions. D’ailleurs quand vous demandez aux joueurs s’ils aiment ce parcours, tous le disent : C’est un de leur parcours préféré. Westwood, Kaymer, Jimenez, Stenson adorent jouer l’Albatros et son final haletant. A la grande différence du Celtic Manor qui est sans aucun doute l’un des pires hôtes de la Ryder. On a vraiment frôlé la catastrophe là-bas. Une horreur ! Quelle idée d’avoir créé un golf dans le coin le plus pluvieux du Pays de Galles ! Tout comme le K Club qui n’est pas fait pour accueillir une telle épreuve.

VOUS FAITES PARTIE AVEC THOMAS LEVET DES DUOS DE COMMENTATEURS LES PLUS SINGULIERS DU PAF. COMMENT FAIT-ON POUR TRAVAILLER AVEC LUI ?

Thomas est un garçon entier, il ne triche pas. C’est quelqu’un qui  dit ce que tout le monde pense tout bas et parfois,  il peut montrer un trop plein d’enthousiasme. C’est un peu notre Mister Bean à nous. Il faut donc arriver à le canaliser car Thomas à l’antenne le téléphone qui vibre tout le temps, il reçoit des textos, des Tweets…Il veut faire plaisir à tout le monde, il est très généreux… En télévision il faut faire attention à ne pas en faire trop et si on dépasse les limites du raisonnable ça lasse. Mais c’est toujours une grande joie de travailler à ses côtés.

POUR TERMINER PARLONS DU CHRISTIAN LEDAN GOLFEUR.

Votre parcours préféré ? Il y en a beaucoup : Augusta en tête qui est une vraie merveille mais aussi  le  links de Granville, Fontainebleau, Joyenval ou encore les Aisses qui sont fantastiques à jouer.

Votre club préféré ? Le putter bien évidemment. Je prends rarement au dessus de 30 putts. 

Votre moyenne au drive ? Environ 230m.

 Votre Score le plus bas ? A Marivaux où je suis devenu le champion du club en 2004. J’ai scoré 74 !

Approche roulée lobée ? Au fer 9 ou au 52°. J’adore l’approche roulée (imaginer la balle partir à quatre mètres à gauche et lui faire prendre la pente qui la ramènera jusqu’au trou). C’est simple je cherche toujours l’approche roulée sauf dans des cas de forces majeurs ! (rires).

Partie du soir ou de l’après midi ? Partie tôt le matin : à quatre ça avance et on est vite rentré pour le déjeuner

Votre partie rêvée ? Avec mes trois enfants (deux garçons et une fille). Je rêve de pouvoir jouer un jour avec eux même sur le golf le plus pourri.

Pour vous le golf c’est… ?  Le sport de toute une vie. L’attitude d’une vie, c’est plus qu’un sport, c’est une certaine éthique. Je trouve que le golf rend l’homme meilleur. Quelques fois la vie professionnelle ressemble à une ligne de putt ; tortueuse et douce à la fois. Le golf me permet de mieux gérer ma vie professionnelle. Les grands principes sont connus de tous et se vérifient à chaque fois, la patience, l’humilité, la précaution, l’audace mesurée, le respect de l’autre, de l’étiquette. Je crois sincèrement que l’homme est meilleur quand il est golfeur.

 Christian, un très grand merci.

 

Matteo

 

 

22 mai 2012

22/05 "Entretien avec Christian Ledan - 1ère partie"

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Christian Ledan, c’est d’abord et avant tout LA voix du golf sur Canal depuis de nombreuses années. Son style chic et précis, parcours les plus grandes épreuves des links détrempés du Royal St Ann jusqu’aux silences feutrés du Masters. Encyclopédie vivante du jeu, Christian Ledan nous a reçu chez lui à Canal, pour un entretien passionné et passionnant.  

1ère partie

QUEL EST VOTRE PARCOURS PROFESSIONNEL ?

Après des études de journalisme, j’ai démarré en radio sur France Inter, Europe 1 (multiplex foot) et RTL puis je suis passé par la production pour la télévision pour France Télévision et M6 notamment et en 2000 j’ai été licencié. Du jour au lendemain je me suis retrouvé sans rien à réfléchir pendant un an sur mon futur professionnel.

Un jour, mon cousin breton de Vannes m’a invité à faire un golf avec lui sur le 3 trous de Baden. Il faisait un temps de chien : pluie et vent ;  et par miracle la première balle est partie magnifiquement. Ca a été une révélation, le début d’une grande histoire entre le golf et moi. Après cette première expérience, je suis allé sur le golf le plus proche de chez moi, Marivaux à l’époque et pendant plus d’un an j’ai joué au golf tous les jours avec l’aide du Pro de l’époque Christophe Potier. On a travaillé dur tous les compartiments du jeu et au bout de quatorze mois je suis passé à 5 de handicap.

COMMENT ETES VOUS ARRIVE SUR CANAL ?

En 2001, Claude Bellet, ami et ancien confrère d’Europe 1, viré lui aussi au même moment que moi, a su que je taquinais la petite balle blanche et m’a proposé de faire un essai pour commenter le golf Pathé Sport dirigé à l’époque par Jérôme Seydoux. Je n’avais aucune expérience et j’y suis allé sans aucune pression, comme quand je commentais le foot. Ils ont de suite accroché et j’ai été engagé.

A partir de là, j’ai « mangé » du golf pendant trois mois. Je me suis procuré tout ce qu’il existait comme bouquins de golf et je les ai tous appris par cœur : la technique, l’histoire du jeu, les palmarès, les parcours… Je suis allé ensuite à titre personnel en Europe et aux Etats Unis avec mes clubs pour découvrir les plus grands parcours afin de les mémoriser et connaitre leur spécificités.

Je voulais aussi savoir comment ça se passait de l’intérieur, l’organisation d’un tournoi, marquer les scores... J’ai été bénévole sur trois Trophées Lancôme et commissaire de parcours sur deux Open de France. On peut dire qu’après tout ça je suis devenu un vrai spécialiste du golf.

En 2002, Pathé Sport est repris par Canal et Alex Bompard me charge de diriger le golf sur les chaines du groupe.

QUELS SONT LES PROJETS GOLF DE CANAL PLUS ?

Au départ le golf sur Canal c’est 300 heures par an. Aujourd’hui nous en sommes à 1000 heures !

Nous venons de signer pour les trois prochaines épreuves du Masters, du British Open, de la Ryder Cup et des WGC. Nous nous impliquons également dans le golf féminin et dans les circuits secondaires comme l’Allianz Tour. Nous sommes très désireux d’être sur tous les terrains.

D’ailleurs, à la fin de l’année Canal va lancer sa chaine 100% golf. Cyril Linette, Directeur des Sports, l’a annoncé sur Twitter il y a quelques semaines. Une belle et passionnante aventure pour toute notre équipe.

ET LE GOLF FEMININ DANS TOUT CA ?

Chez Canal nous avons également des engagements dans le golf féminin bien que celui-ci ne soit pas dans la meilleure des périodes. Un manque de dynamisme certain aux Etats Unis où sa popularité souffre de la comparaison avec le circuit masculin. Les bonnes nouvelles viendraient plutôt d’Europe et de France notamment où l’Evian Masters va devenir dans deux ans, tournoi Majeur. Un tournoi que nous couvrons à Canal depuis de nombreuses saisons et que nous avons vu se développer sous l’impulsion du formidable Franck Riboux qui a accompli un travail fantastique. Canal est vraiment ravi de participer au succès de cette épreuve qui est sans doute la plus appréciée parmi les joueuses du circuit mondial.

QUE PENSEZ VOUS DE L’ARRIVEE D’AL JAZEERA DANS LE PAF ? VONT-ILS INVESTIR DANS LE GOLF ?

Tout d’abord on sait tous à Canal que Charles Bietry est un fou de golf et on imagine bien qu’il a sa petite idée sur le sujet. Mais je n’en sais pas plus, nous n’avons pas d’informations.

Mais je suis pour la concurrence. Sans celle-ci on tombe vite dans le ronron, on ne se met pas en danger quand on est leader. C’est une bonne chose pour toute l’équipe qui a envie de montrer tout son savoir faire et son amour du golf.

SUR QUEL TOURNOI LES CONDITIONS DE TRAVAIL SONT ELLES LES MEILLEURES ?

Sans aucune hésitation, Augusta est le kiff absolu tant pour les joueurs, le public et les journalistes. Tout est conçu pour que le tournoi se déroule dans les meilleures conditions possibles. L’organisation est impeccable à tous les domaines. Pour preuve, même mes confrères britanniques, fans absolus de leur British Open, THE Open comme ils le disent, admettent qu’Augusta représente ce qui se fait de mieux. Les joueurs aussi partagent cet avis et font du Masters l’évènement le plus attendu de la saison.

A l’inverse, j’ai connu des British Open assez folkloriques.

POUVEZ NOUS DECRIRE COMMENT SE DEROULE UNE SEMAINE A AUGUSTA ?

Je que je peux dire c’est que c’est avant tout très éprouvant physiquement.

Le seul moment tranquille c’est le lundi matin où l’on en profite pour s’installer, faire quelques courses et pour prendre ses repères.

Mais à partir du mardi on est à fond jusqu’au dimanche soir. Cette année Danny Boon et Antoine Kombouaré, des grands amateurs de golf, ont découvert le Masters. Eh bien, ils ne se doutaient pas que c’était aussi intense.

Car on se réveille à 6h30 tous les jours et on arrive sur le site à 7h30 pour n’en ressortir qu’aux environs de 21h. Les jours précédents le coup d’envoi du tournoi, c’est repérages du parcours, réalisations des sujets, interviews des joueurs… On est au taquet du début à la fin de la journée.

C’est épuisant mais terriblement bon.

COMMENT S’EST FAIT RESSENTIR LE RETOUR DE TIGER WOODS DANS LES MEDIAS ?

Le retour de Tiger a eu un impact immédiat en termes d’audiences bien évidement. Il est revenu et puis il a surtout gagné à nouveau. Je suis persuadé qu’il remportera d’autres Majeurs. Nicklaus a triomphé au Masters à 46 ans, Tiger a encore le temps. Tout le monde attendait son retour, un peu comme quand Michael Jordan est revenu après sa première retraite.

Tiger Woods est revenu avec une nouvelle image : plus humain et plus accessible. Bien qu’il reste encore quelqu’un d’assez froid voire hautin. Aux Etats Unis la vie privée est ultra médiatique et est liée avec la vie publique. Pour revenir Tiger a dû passer par plusieurs étapes afin de regagner le cœur de ses fans. C’est là la grande différence avec l’Europe où l’on se fout de savoir avec qui couche avec qui.  En Europe on veut le champion et rien d’autre. C’est aussi ce qui nous démarque les journalistes européens des journalistes américains.

QUELLES SONT LES GRANDES DIFFERENCES ENTRE LE CIRCUIT AMERICAIN ET EUROPEEN ?

L e PGA Tour reste le plus grand circuit aux yeux de beaucoup. Ses dotations en attestent. Mais on voit depuis 2 ou 3 ans que le circuit européen rattrape son retard et est en passe de devenir aussi important et médiatique. L’European Tour a su s’ouvrir aux autres continents afin d’élargir son audience. Ses passages en Asie, en Océanie et dans les pays du Golfe sont une franche réussite. De plus les parcours sont de mieux en mieux préparés (autre gros point fort du PGA) avec des installations toujours plus poussées d’année en année.

Le PGA Tour a bien pris en compte tout ceci. On le voit bien car le circuit américain commence à s’étendre en Amérique Centrale et en Amérique Centrale avec des épreuves qui sont bien encrées dans le calendrier. A mon sens, il devrait aussi revenir au Canada qui dispose de parcours magnifiques. Tout ceci se ressent au classement mondial où l’on peut voir que les européens dominent à présent les hauts des tableaux. Les joueurs européens sont beaucoup plus complets et développent une plus grande perception dans l’approche du golf que leurs homologuent américains. L’European Tour a une plus grande palette de parcours. En tout cas, à présent, l’écart devient infime entre les deux circuits.

A suivre...


Matteo

 

 

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